Bonjour,
Dans mon rêve j’ai une oie blanche qui a pondu un œuf, elle est dans une (ma?) baignoire et j’attends d’elle qu’elle en ponde un deuxième afin de démarrer une couvaison ou en tous cas faire naître des petits.
Je ne sais pas si le 2eme arrive mais un embryon tout fragile et dont il va falloir s’occuper arrive. Je dois le réchauffer contre moi.
Dans le même rêve, un autre embryon animal de je ne sais pas quoi (ressemble à un petit vers) arrive et tellement prématuré et fragile que je demande à mes filles si vraiment on essaie de le faire vivre ou pas…
Si vous pouviez m’aider à déchiffrer tout ça je vous en remercie par avance
Embryon animal
Modérateur : ROSA ALBA
Re: Embryon animal
Bonjour Aurety
Pour tenter de vous répondre, je vais en priorité utiliser le dictionnaire de la symbolique des rêves de Georges Romey mais aussi avoir recours à la symbolique du Tarot de Marseille, telle qu’explicité par Alejandro Jodorowsky et Marianne Costa.
Je retiens tout d'abord les symboles prédominants suivants :
- le blanc (la couleur de l'oie) ;
- l'oeuf ;
- le petit vers ;
- le nombre deux (évoqué d'ailleurs deux fois dans la narration du rêve).
Le blanc c’est un seuil. En premier, il évoque, le gel, le figé, l'inerte, le stérile, ce qui se tient en retrait du vivant, de l’aventure vitale. Pourtant, le blanc exprime également l'au-delà, au-delà terrestre mais aussi au-delà du moi.
L’oeuf, c’est à la fois un lieu et un acte. C’est un lieu parfaitement, absolument clos mais qui n’est pas vide : dans la symbolique onirique, il contient l’âme. C’est aussi un acte : ce vase hermétique demande à être brisé pour que l’âme puisse éclore. Telle est la vocation de l’oeuf dans la dynamique onirique. Le symbole de l’oeuf est finalement celui de la gestation et à la naissance (en particulier, celle de l’âme).
Le ver est lié au thème angoissant de la mort. Il peut alors aussi bien se rattacher à l’angoisse métaphysique, qu’à certains blocages psychiques, au refoulement de certaines valeurs «primitives», liées aux instincts. Le vert dit la mort. Cependant, dans le rêve, il est aussi agent de renaissance, il est germe d’espérance. S’il dévore le mort, son travail fertilise aussi la terre.
Le nombre deux renvoie à la contradiction, à une contradiction dominante entre des valeurs que le rêveur ou la rêveur ne parvient pas à résoudre, à concilier entre elles. Le deux peut donc être aussi vu comme un appel à l’harmonie psychique, à réaliser l’acceptation des opposés. Dans le Tarot de Marseille, le nombre deux est celui de l’Arcane majeur de La Papesse. Comme le disent Alejandro Jodorowsky et Marianne Costa, « la Papesse couve ». « Première femme des Arcanes majeurs, elle nous apparaît cloîtrée, assise un côté d’un œuf, aussi blanc que son visage ovale. Elle est doublement en gestation, de cet œuf et d’elle-même ». Dans un sens initiatique, "la Papesse prépare une éclosion. Elle attend que Dieu vienne l’inséminer."
L’oie, la couvaison des œufs, évoqués dans le rêve, renvoient là encore aux notions de gestation et de naissance.
La baignoire semble vide, il ne semble pas y avoir d’eau. Elle fait écho à l’oeuf (comme lui, elle est un vase, un contenant). Elle fait aussi écho au ver (comme lui, elle évoque le néant : il y manque l’eau, source de vie).
En confrontant certains des images de ce rêve, en les comparant ou en les associant, l’impression générale qui semble en ressortir est celle d’une opposition, d’une contradiction entre des valeurs.
L’oeuf = la vie/ Le ver = la mort
Le blanc = l’unicité = hors de la vie/ le deux = la dualité = entrée dans la vie.
Une interprétation de ce rêve pourrait être qu’une nouvelle âme, une âme renouvelée souhaiterait sortir de soi-même, quitter les profondeurs de l’être pour accéder à la vie mais que le moment n’est pas encore venu, qu’il faut encore un peu de temps. Il y a sans doute un blocage, une résistance assez forte quelque part en soi. Les valeurs que portent cette âme renouvelée, tirées du profond de l’être entrent en conflit avec les valeurs affichées au quotidien, avec les valeurs auxquelles s’accrochent le conscient (le mental, l’intellect). Il faut encore du temps pour la dissipation de cette contradiction interne, pour la réconciliation des contraires. Peut-être le temps suffisant pour prendre confiance en soi ?
Pour tenter de vous répondre, je vais en priorité utiliser le dictionnaire de la symbolique des rêves de Georges Romey mais aussi avoir recours à la symbolique du Tarot de Marseille, telle qu’explicité par Alejandro Jodorowsky et Marianne Costa.
Je retiens tout d'abord les symboles prédominants suivants :
- le blanc (la couleur de l'oie) ;
- l'oeuf ;
- le petit vers ;
- le nombre deux (évoqué d'ailleurs deux fois dans la narration du rêve).
Le blanc c’est un seuil. En premier, il évoque, le gel, le figé, l'inerte, le stérile, ce qui se tient en retrait du vivant, de l’aventure vitale. Pourtant, le blanc exprime également l'au-delà, au-delà terrestre mais aussi au-delà du moi.
L’oeuf, c’est à la fois un lieu et un acte. C’est un lieu parfaitement, absolument clos mais qui n’est pas vide : dans la symbolique onirique, il contient l’âme. C’est aussi un acte : ce vase hermétique demande à être brisé pour que l’âme puisse éclore. Telle est la vocation de l’oeuf dans la dynamique onirique. Le symbole de l’oeuf est finalement celui de la gestation et à la naissance (en particulier, celle de l’âme).
Le ver est lié au thème angoissant de la mort. Il peut alors aussi bien se rattacher à l’angoisse métaphysique, qu’à certains blocages psychiques, au refoulement de certaines valeurs «primitives», liées aux instincts. Le vert dit la mort. Cependant, dans le rêve, il est aussi agent de renaissance, il est germe d’espérance. S’il dévore le mort, son travail fertilise aussi la terre.
Le nombre deux renvoie à la contradiction, à une contradiction dominante entre des valeurs que le rêveur ou la rêveur ne parvient pas à résoudre, à concilier entre elles. Le deux peut donc être aussi vu comme un appel à l’harmonie psychique, à réaliser l’acceptation des opposés. Dans le Tarot de Marseille, le nombre deux est celui de l’Arcane majeur de La Papesse. Comme le disent Alejandro Jodorowsky et Marianne Costa, « la Papesse couve ». « Première femme des Arcanes majeurs, elle nous apparaît cloîtrée, assise un côté d’un œuf, aussi blanc que son visage ovale. Elle est doublement en gestation, de cet œuf et d’elle-même ». Dans un sens initiatique, "la Papesse prépare une éclosion. Elle attend que Dieu vienne l’inséminer."
L’oie, la couvaison des œufs, évoqués dans le rêve, renvoient là encore aux notions de gestation et de naissance.
La baignoire semble vide, il ne semble pas y avoir d’eau. Elle fait écho à l’oeuf (comme lui, elle est un vase, un contenant). Elle fait aussi écho au ver (comme lui, elle évoque le néant : il y manque l’eau, source de vie).
En confrontant certains des images de ce rêve, en les comparant ou en les associant, l’impression générale qui semble en ressortir est celle d’une opposition, d’une contradiction entre des valeurs.
L’oeuf = la vie/ Le ver = la mort
Le blanc = l’unicité = hors de la vie/ le deux = la dualité = entrée dans la vie.
Une interprétation de ce rêve pourrait être qu’une nouvelle âme, une âme renouvelée souhaiterait sortir de soi-même, quitter les profondeurs de l’être pour accéder à la vie mais que le moment n’est pas encore venu, qu’il faut encore un peu de temps. Il y a sans doute un blocage, une résistance assez forte quelque part en soi. Les valeurs que portent cette âme renouvelée, tirées du profond de l’être entrent en conflit avec les valeurs affichées au quotidien, avec les valeurs auxquelles s’accrochent le conscient (le mental, l’intellect). Il faut encore du temps pour la dissipation de cette contradiction interne, pour la réconciliation des contraires. Peut-être le temps suffisant pour prendre confiance en soi ?